Préférer l’errance mentale subtile aux cérémonies de joie
Le grand fracas intérieur aux promesses qui gomment les angles saillants au profit d’une courbe.

Aimer vivre l’apocalypse artérielle
Quand tout s’écroule
Quand tout implose et ne laisse qu’un sillon creusé sous l’œil
Une palpitation de paupière ou de joue
Un tremblement de la main gauche
Un brutal abandon de la verticalité.

Et si je dois arrondir le dos
Et si je dévoile ma danse de particules pourtant bien planquée dans mes cavités
Pourvu que ce soit en face de la bonne personne
Qui s’attarde sur les pulsations de son cœur
S’attache à l’imprévu et rugit en silence.

Je veux un bonheur court suivie d’une douleur aigüe
Connaître la joie par soustraction ou par surprise
La savourer cette joie
Justement parce qu’elle ne durera pas.

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